Soudure

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La soudure en plomberie est une technique incontournable pour assurer l'étanchéité et la solidité des raccordements sur les tuyaux en cuivre. Utilisée aussi bien en eau potable, chauffage et gaz, elle permet de créer des liaisons durables, capables de résister aux variations de température et de pression.

Pourquoi souder en plomberie ?

Les installations en cuivre nécessitent un assemblage fiable et étanche. Contrairement aux raccords mécaniques (à compression ou à sertir), la soudure offre une solution pérenne, sans risque de desserrage dans le temps. C’est pourquoi elle est largement utilisée pour les réseaux où l’intégrité du circuit est essentielle, notamment dans les systèmes de chauffage central et d’eau sanitaire sous pression.

Les différentes techniques de soudure en plomberie

Il existe deux types de brasure en plomberie, chacune adaptée à des usages spécifiques :

• la brasure tendre : réalisée avec un alliage à base d’étain, elle fond à une température relativement basse (autour de 230°C). Elle est principalement utilisée pour les réseaux d’eau potable, car elle n’altère pas la qualité de l’eau et offre une étanchéité parfaite. Cette technique est idéale pour les faibles pressions et températures.
• la brasure forte : plus résistante, elle est réalisée avec des alliages contenant du cuivre-phosphore ou de l’argent et nécessite une température de chauffe élevée (entre 600°C et 900°C). Elle est recommandée pour les circuits de chauffage, gaz et climatisation, car elle assure une excellente tenue mécanique et thermique.

Comment réussir une soudure en plomberie ?

Une bonne soudure repose sur une préparation soignée et une exécution précise. Voici les étapes essentielles à suivre : 

1. Préparer les surfaces : avant toute soudure, il est indispensable de nettoyer parfaitement les parties à assembler. Une oxydation ou une impureté peut compromettre l’adhérence de la brasure. L’utilisation d’une brosse métallique ou d’un tampon abrasif permet d’éliminer toute trace de corrosion ou de graisse.
2. Appliquer un décapant (flux de soudure) : le décapant facilite la fusion du métal d’apport et protège le cuivre contre l’oxydation pendant le chauffage. Il doit être appliqué en fine couche sur la zone de contact entre le tube et le raccord.
3. Chauffer avec un chalumeau adapté : pour la brasure tendre, un chalumeau à gaz (butane/propane) est suffisant. Pour la brasure forte, il faut un chalumeau oxyacétylénique, capable d’atteindre des températures élevées. La chauffe doit être progressive et uniforme, en évitant une surchauffe qui pourrait détériorer le tube.
4. Appliquer la brasure : une fois la température idéale atteinte, le métal d’apport fond et s’infiltre par capillarité entre le tube et le raccord. Il est important de ne pas toucher directement la brasure avec la flamme, mais de laisser la chaleur du cuivre la faire fondre naturellement.
5. Laisser refroidir et nettoyer : après la soudure, il faut laisser refroidir naturellement sans refroidissement brutal (pas d’eau froide). Un nettoyage final avec un chiffon humide permet d’éliminer les résidus de flux et d’éviter toute corrosion prématurée.

• Fiabilité à long terme : un assemblage soudé offre une excellente résistance aux vibrations, chocs et dilatations thermiques.
• Adaptabilité : contrairement aux raccords mécaniques qui nécessitent parfois des joints, la soudure s’adapte à tous les diamètres et configurations de tuyauterie.
• Économie : bien qu’elle demande un certain savoir-faire, la soudure évite l’achat de nombreux raccords coûteux et limite les risques de fuite.